La semaine dernière, je suis passée derrière des musiciens en résidence au Regard du Cygne qui m'ont laissé une salle... sans musique. Un atelier en silence. Petit moment de solitude jusqu'à ce que, rapidement, la musique interne de chacun se fasse entendre : du bruit assourdissant parfois, des sons étranges d'autres fois, partagés ou solitaires. Ils étaient tous palpables. Silencieuse cacophonie.
Comme une sorte de reset de notre relation à la musique. Comme pour nous rappeler qu'elle est là et qu'on peut l'embrasser, mais que jamais elle ne nous oblige, à quoi que ce soit. Comme pour nous rappeler d'écouter toujours plus profondément et précisément ce qui se passe à l'intérieur et comment la danse supporte cela, terreau plus ou moins fertile. Écho externe plus ou moins fécond, de nos ressentis.
Mais ça m'a aussi rappelé le plaisir, parfois pénible mais toujours renouvelé, que j'ai à trouver de nouvelles musiques, de nouvelles sonorités, à voyager dans le temps et à travers les cultures pour m'amuser à combiner des sons apparemment si différents. Pour créer une ode à la diversité.
Grâce au silence, merci la musique !
Alors, on danse ?
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