La nuit je ne rêve ni de masques, ni de virus,
ni de la maladie politico-industrielle qui nous envahit.
Dans les douces secondes qui succèdent au réveil,
Je m'accroche à l'oubli,
Mais à mesure que passe le jour,
Je me rappelle.
Rien à faire.
Notre blessure est aussi la mienne.
Dur de rester sur mes deux pieds.
Le stress nous tue aussi surement qu'un virus.
Ne pas lui vendre mon âme. Ne pas lui vendre mon âme.
Ne pas lui vendre mon âme.
Alors je marche.
Premier pas.
Pour ne pas céder au chaos de nos pensées.
Mon regard s'accroche au sol.
Je marche plus vite pour sentir plus fort.
Jusqu'à lever les yeux au ciel, et enfin respirer.
Regardant les nuages passer, je panse.
Je me rappelle que les hirondelles,
Qui ne sont plus que cinq dans le ciel,
Continuent à danser.
Leur danse est aussi la mienne.
Alors je danse et je me rappelle,
Que leur blessure est aussi la mienne,
Que ma blessure est aussi la tienne.
Et que la danse adoucit les frontières,
Que la danse assouplit les barrières,
Entre moi et moi, entre toi et moi, entre nous et le monde.
Et si la danse était ce qui nous relie dans nos différences?
La danse nous relie. Et c'est peut être tout ce que je peux faire.
Reliance.
Alors, on danse?
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