"Il savait que le souvenir même du piano faussait encore le plan dans lequel il voyait les choses de la musique, que le champs ouvert au musicien n’est pas un clavier mesquin de sept notes, mais un clavier incommensurable, encore presque tout entier inconnu, où seulement ça et là, séparées par d’épaisses ténèbres inexplorées, quelques unes des millions de touches de tendresse, de passion, de courage, de sérénité, qui le composent, chacune aussi différente des autres qu’un univers d’un autre univers, ont été découvertes par quelques grands artistes qui nous rendent le service, en éveillant en nous le correspondant du thème qu’ils ont trouvé, de nous montrer quelle richesse, quelle variété, cache à notre insu cette grande nuit impénétrable et décourageante de notre âme que nous prenons pour du vide et pour du néant."
Ça c'est Proust qui le dit. Me rappelant aussi pourquoi la danse est indispensable. Grande alliée de la musique : à elles deux elles nous permettent d'explorer nos zones méconnues, et d'y trouver ce qui nous relie tous les uns aux autres, ce qui fait notre humanité, notre richesse.
Plus tard il dit encore : "Nous sommes tous obligés pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies".
Vous voyez ce que je veux dire ?
Si vous voyez pas, venez danser !
Alors, on danse ?
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