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Garance Monziès

L'araignée ne se pose pas de questions

J'ai toujours été fascinée par les araignées. Elles construisent avec ténacité, toute la journée, des édifices d'une complexité inégalable, et d'une fragilité tout aussi inégalable, qui correspondent ni plus ni moins à leurs besoins.

Détruisez leur toile, elles se remettent à tisser dans la seconde qui suit. Et je n'ai certes pas fait d'étude approfondie sur le sujet, mais j'ai bien l'impression que c'est sans trop se poser de questions. Sans trop se remettre en cause du style : "Mon dieu pourquoi est-ce ma toile qui a été détruite, suis-je maudite, qu'ai-je fait au ciel pour mériter cela ?" Non non, elles recommencent, parfois même au même endroit, sans même se demander si ça va s'arrêter un jour. Stupidité ou solidité? La frontière est fine, comme toutes les frontières.

Depuis un an, l'araignée est devenue mon héroïne : "Ça n'est pas possible comme ça ? Alors faisons comme ça ! Le système détruit notre travail ? Eh bien reconstruisons sans tarder. Et évitons au passage de nous flageller. Et n'attendons même pas de savoir si ça aura une fin..."

Tout ça pour vous dire que je programme pour la troisième fois, avec obstination, le stage La peau aime, en septembre, et que je continue à tisser tranquillement ma toile dans mon coin. Les infos plus bas.

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